La finance à Madagascar

La finance concerne l’analyse des états financiers, il consiste donc à l’indication monétaire et toutes les décisions les plus importantes dans les organisations ou dans la société et même dans un pays. Le but de la finance est d’assurer une bonne utilisation, voire optimale, des ressources afin d’améliorer la vie économique. En effet, elle assure toutes les décisions prises pour la création de valeur. Avec la finance, toutes les personnes d’un pays peuvent monter de standing de vie tout comme régresser. Il s’agit ici de niveau et de qualité de vie. Dans le cadre de la finance, plusieurs acteurs entrent en jeu. Le mot “finance” est un mot du quotidien, car elle étudie la circulation de l’argent. Les acteurs de la finance sont les individus particuliers, les entreprises et tous les Etats du monde. Grâce à la finance, on peut analyser l’obtention et la gestion des monnaies d’où l’administration de l’argent. Lorsqu’on parle de finance, on vise surtout à étudier les méthodes d’obtention d’argent.
Les banques et les microfinances à Madagascar

Les Banques

Nous pouvons remarquer que de nombreux malgaches ont recours aux aides financières. Mais, le taux de bancarisation est de 4%. Ce taux montre le nombre très faible de compte bancaire aux noms des individus malgaches. Il existe 8 guichet pour 1 million d’individus. Nous pouvons constater donc qu’à Madagascar, toutes personnes n’ont pas accès à la banque car il y a des procédures d’éligibilité. En ce qui concerne cela, il y a des frais qui sont facturés et qu’on peut connaître à l’avance tel le coût de la carte bancaire ou encore le montant du forfait convenu pour le compte. Mais il y a encore d’autres frais à prévoir qui sont imprévisibles. C’est pour cette raison que les Malgaches ne peuvent pas tous se permettre d’avoir un compte bancaire.

A Madagascar, la majorité des propriétaires de compte en banque sont des professionnels. Mais les particuliers sont aussi de plus en plus nombreux à avoir recours aux crédits. Il existe 11 banques traditionnelles qui ont été regroupées par l’APB ou l’Association Professionnelle des Banques:

    * Acces Banque Madagascar (AB-Madagascar)
    * Banque des Mascareignes Madagascar (BM-Madagascar)
    * Banque Malgache de l’Océan Indien (BMOI)
    * BFV Société Générale
    * BGFIBANK Madagascar
    * BNI Madagascar
    * BOA-Madagascar
    * MICROCRED
    * SIPEM Banque
    * State Bank of Mauritius Madagascar (SBM Madagascar)
    * The Mauritius Commercial Bank Madagascar (MCB Madagascar)

Ces banques interviennent pour:

  • suivre et ouvrir les compte épargne, compte à vue, compte de dépôt à terme.
  • les virements internationaux,
  • les changes de devises, etc…

Pour l’obtention d’argent de la part des banques primaires de Madagascar, il faut répondre aux critères requis. Si une personne ou une entreprise veut par exemple obtenir du crédit des banques, il faut avoir un compte bancaire. Pour cela, la banque demandera à son futur client de fournir des documents tels : la pièce d’identité (une CIN ou un passeport), une attestation d’autorisation d’emploi, une carte de résident, un justificatif de domicile, un justificatif de revenu.

Dans le cadre de l’ouverture d’un compte en banque au nom d’une société, d’autres documents sont demandés : le statut de la société, le numéro d’inscription au Registre du Commerce, le numéro d’identification statistique, les pouvoirs des mandataires et les photos d’identité des mandataires.
L’ouverture d’un compte en ariary ou en devises étrangères est possible. Le montant du dépôt initial, quel que soit le type de compte désiré, varie selon la politique interne de la Banque choisie, cela varie entre 20 000 et 1 000 000 ariary. Mais il y a certaines banques, qui ne réclament pas de dépôt à l’ouverture.

En priori, les salariés et les professionnels peuvent obtenir un prêt sans trop de difficulté. Mais aujourd’hui, les banques traditionnelles offrent des pack de crédits très variés comme les prêts immobiliers, les prêts scolaires, etc…

Voici quelques exemples de prêts proposés par les banques primaires de Madagascar:
– BOA ou Bank Of Africa propose des prêts personnels, comme le prêt IMMOBILIER AKANY qui ont pour cibles les salariés du secteur privé ayant une ancienneté de 1 an.
– ACCÈS BANQUE peut octroyer un prêt personnel pour toute catégorie de personnes avec une réponse sous 48h.
– BFV Société Générale offre une opportunité de crédit de consommation MAIKA qui a pour but d’aider les personnes dans le besoin rapide comme pour des soins médicaux.
– SIPEM fait aussi des avances sur salaire.

Les Microfinances

La microfinance est un secteur qui concerne les dispositifs permettant d’allouer des crédits de faible montant à des personnes à faible revenu ou microcrédit. Ceci leur permet notamment de créer et de gérer des TPE ou encore d’améliorer leurs vies économiques. Le développement de cette discipline a donné lieu à une gamme de services plus large. Elle est ainsi devenue relative à la fourniture d’un ensemble de produits financiers équivalents à ceux du système financier classique. Ce secteur concerne essentiellement les personnes dont les revenus sont inférieurs à un certain montant. Ce sont donc celles qui n’ont pas accès aux services des institutions financières formelles. Il s’agit généralement des petits agriculteurs, commerçants, prestataires de services ou artisans. Grâce à l’octroi de microcrédits, ces micro-entrepreneurs peuvent entamer ou développer leurs entreprises sans échange de garantie importante.

Les microfinances à Madagascar sont: ACEP, CECAM, APEM, OTIV, TIAVO, PAMF… Mais, en ce qui concerne les crédits, SIPEM, MICROCRED et ACCESS BANQUE proposent des crédits suivant les normes des institutions microfinances ou microcrédit.
Pour la majorité de la population malgache qui n’a généralement pas accès aux services des établissements de crédit traditionnel, la microfinance contribue à l’amélioration de son niveau de vie pour lui permettre une meilleure intégration sociale, et l’accès à un développement humain durable.
Les microcrédits ont une grande place à Madagascar car leurs missions consistent à aider les paysans, les personnes qui ont un financement moyen.

Les microcrédits sont aussi destinés aux personnes interdits bancaires.

Aujourd’hui, la Banque Centrale de Madagascar recense 11 banques territoriales, 7 établissements financiers et 29 institutions de microfinance. Le nombre élevé de ceux ci sont dû au fait que ces établissements ont plusieurs établissements par région.

La réception d’argent de l’Étranger

Concernant l’argent en provenance de France, les grandes banques peuvent conclure cette tâche. Si une personne envoie de l’argent à Madagascar, cet argent passera par la banque qui prélèvera tous les frais nécessaires à la transaction et changer en devise.
Il existe aussi d’autres institutions pour les transferts d’argent internationaux comme Moneygram, Western Union.
Pour ce qui est des virements internationaux, le transfert de compte à compte banque avec une banque correspondante est faisable, comme avec BMOI ou encore MCB. On peut par ailleurs constater que les coûts de transferts sont plus élevés.

Dans le cas de nombreuses personnes,les transferts Western Union sont plus prisés. Pour ce faire, l’expéditeur de l’étranger, qui fait souvent partie de la famille, doit fournir le code de transfert au bénéficiaire se trouvant à Madagascar.

Il y a aussi une autre façon d’obtenir de l’argent de la France, si la personne travaille en ligne. Un transfert d’argent via un compte en ligne peut se faire. C’est le cas des travailleurs indépendants.

L’économie à Madagascar

A Madagascar, la pauvreté est un phénomène essentiellement rural. L’écart moyen entre la pauvreté rurale et urbaine est de 28 points selon l’INSTAT. La pauvreté touche une proportion importante de la population malgache et prédomine surtout en milieu rural où évolue la grande majorité de la population active. La dernière estimation de l’INSTAT révèle qu’en 2012, environ 71,5% de la population est pauvre, soit 77,3% en milieu rural et 48,5% en milieu urbain, partant d’un revenu annuel moyen de 1 388 000 Ariary ou l’équivalent de 1,0 dollar par jour soit 3 802,0 Ariary.

Selon la FMI ou Fond Monétaire International, Madagascar est un pays à faible revenu fragile qui s’efforce de se redresser au terme d’une période d’instabilité politique. Le pays accuse un faible taux de croissance économique de longue date, qui peine à suivre le rapide taux de croissance démographique; et les indicateurs de bien-être social se sont détériorés. Ces défis ont été aggravés par les crises politiques et les catastrophes naturelles récurrentes. Madagascar est ainsi devenu l’un des pays les plus pauvres de la planète et certains de ses indicateurs d’éducation, de santé et de nutrition sont parmi les plus faibles au monde. Le gouvernement vise à briser ce cycle de croissance et d’investissement faibles en accélérant l’investissement public et les réformes structurelles dans le cadre du Plan national de développement de 2014. La situation économique a évolué de manière encourageante en 2016. Impulsée par les investissements publics, l’augmentation des exportations de textile et l’accélération de l’activité agro industrielle, la croissance s’est hissée à 4,2 % en 2016, son niveau le plus élevé depuis 2008. L’exécution de la loi de finances de 2016 a été conforme aux objectifs du gouvernement. Les dépenses budgétaires ont été maîtrisées, encore que les résultats financiers de l’entreprise d’utilité publique JIRAMA se soient affaiblis vers la fin d’exercice. Les réformes se sont poursuivies dans l’administration des recettes et les recettes budgétaires ont été supérieures aux objectifs. L’inflation était maîtrisée à 7 % à fin 2016. La situation extérieure s’est sensiblement renforcée, profitant d’un choc positif des prix à l’exportation de la vanille et de la forte croissance des exportations de produits manufacturés. Cependant, l’exécution budgétaire s’est heurtée à plusieurs défis en 2017. À la fin 2016 et au début 2017, Madagascar a souffert d’une grave sécheresse et d’un cyclone dévastateur, le pire des 13 dernières années. Celui-ci s’est soldé par un coût économique (dommages proprement dits plus pertes de production) estimée à environ 400 millions de dollars (4 % du PIB). La sécheresse a réduit les approvisionnements hydroélectriques bon marché pour la production d’électricité, ce qui a augmenté les besoins de transferts de l’État à la JIRAMA (Fournisseur d’eau et électricité à Madagascar).

Malgré les difficultés actuelles, les perspectives à moyen terme sont favorables. La croissance devrait s’accélérer, impulsée par l’augmentation des investissements, le tourisme, et d’autres industries légères, l’activité minière et les gains de productivité dans l’agriculture.