De façon générale, le microcrédit répond à plusieurs caractéristiques communes, quel que soit le pays. Si l’objectif est le même, aider les personnes en difficulté financière, les différences notoires interviennent d’un pays à un autre. En Belgique par exemple, le principe du microcrédit répond à plusieurs particularités qui le changent du microcrédit français. Quelles sont-elles ?
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Le CREDAL, l’organisme de microcrédit belge
En France, il existe divers organismes de microcrédit qui proposent un accompagnement des personnes n’ayant pas accès au circuit classique de financement. Chacun d’eux est spécialisé dans un domaine précis de financement. C’est la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) (le microcrédit CAF) s’occupe essentiellement des aides sociales. Alors que l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE) s’occupe du financement des projets d’entrepreneuriat (le microcrédit pour association), le Prêt-d’union gère les prêts entre particuliers (le microcrédits aux particuliers).
En Belgique, le CREDAL cumule l’action de l’ADIE et du Prêt-d’union, même si son action se concentre essentiellement sur l’accompagnement des chômeurs et des demandeurs d’emploi. Cette particularité tient au fait qu’il est plus difficile d’obtenir un prêt en Belgique sans contrat de travail. L’accompagnement financier des chômeurs prend la forme d’un revenu d’intégration.
Le revenu d’intégration belge, l’équivalent du RSA en France
Comme son nom l’indique, le revenu d’intégration est un microcrédit accordé aux personnes en quête d’une réinsertion professionnelle. Ce fonds est alimenté par les épargnes de coopérateurs qui sont redistribuées aux chômeurs non indemnisés par les centres d’action sociale. Le but est de leur permettre de se lancer en entrepreneuriat.
Pour bénéficier des fonds du CREDAL, il faut respecter certaines conditions à savoir :
- Avoir la nationalité belge
- Résider en Belgique
- Être à la recherche d’un travail
- Ne pas disposer d’autres ressources pour vivre
Le crédit social est un mini prêt à la consommation qui permet de financer des projets de vie ou l’achat de biens nécessaires à l’amélioration du bien-être au quotidien à savoir :
- L’achat d’équipements électroménagers
- L’amélioration du confort du logement
- L’achat d’une voiture
- Le financement d’une formation
- Le financement des soins de santé
Il n’est donc pas possible de se voir accorder un crédit social en Belgique pour se constituer une réserve d’argent, pour payer ses dettes ou renflouer un découvert bancaire. Vous pourrez obtenir entre 500 € et 10 000 € avec un TAEG de 4% si vous résidez en Wallonie et 5% si vous résidez dans la région de Bruxelles. Variant de 18 à 48 mois, le délai de remboursement dépend du montant.
Le prêt vert bruxellois
Le prêt vert bruxellois est un financement à taux fixe de 0% à 1% est accordé par le CREDAL en partenariat avec Homegrade, le Fonds du Logement et Bruxelles environnement. Avec la mise en vigueur de nouvelles conditions depuis le 1er septembre 2017, le prêt vert bruxellois permet de financer 3 types de travaux :
- Les travaux d’isolation et de ventilation
- Les travaux de chauffage performant
- Les énergies renouvelables
Les travaux doivent être réalisés par un artisan agréé par la Banque Carrefour des Entreprises (BCE).